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Les membres de Sick Of It All rétorquèrent à l'époque qu'après les nombreuses années passées dans l'underground et malgré les bonnes ventes de leurs albums, l'arnaque était monnaie courante dans le monde des labels qualifiés d'indépendant qui se faisaient de l'argent sur leur compte sans que le groupe en voit la couleur. Ils ajoutaient que cette maison de disque leur donnait pour la première fois de leur carrière les moyens d'enregistrer des albums à la hauteur de leurs espérances et elle leur offrait la possibilité de tourner dans des conditions décentes. Maintenant que vous êtes en connaissance de toutes les pièces du dossier, vous pouvez énoncer votre verdict: innocent ou coupable de haute trahison envers la confrérie du hardcore? Pour ma part, je pense que nos compères n'ont aucune leçon à recevoir de personne en la matière et ils ont prouvé par la suite que Sick Of It All pouvait être sur une major sans pour autant sombrer dans les affres de la musique commerciale... |
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Pour combler le poste vacant, les frères Koller et Arman Majidi s'adressent tout naturellement à un vieux pote de lycée: Craig "Ahead" Setari. Il n'est pas totalement étranger à l'aventure Sick Of It All car il avait participé à la composition de leurs premiers morceaux lorsque le groupe répétait encore dans le garage de la famille Koller. Cette nouvelle section rythmique formée par Craig Setari et Arman Majidi est loin d'être inédite car celle-ci avait déjà oeuvré pour le compte du combo Straight Ahead. Avant de rejoindre Sick Of It All en 1993, le parcours du bassiste Craig Setari dans le circuit hardcore est des plus admirables. Après le split de Straight Ahead en juillet 1986, il rejoindra le groupe straight-edge le plus mythique de New York: Youth Of Today. Il enregistrera pour le compte de cette formation l'album de référence "Break Down The Walls" puis il démissionnera en 1987 pour reformer fugitivement Straight Ahead. En 1989, il ralliera les non moins légendaires Agnostic Front jusqu'à la dissolution provisoire du groupe en 1992. Durant cette épopée longue de 3 ans, il participera activement à l'écriture de l'album "One Voice" qui avec ses penchants très métalliques, établira les fondements du hardcore des années 90. Bon après, vous connaissez la suite... Il intégrera Sick Of It All en 1993 et avec lui, le combo new-yorkais semble avoir trouvé l'alchimie parfaite car cette collaboration s'établira sur une très longue période et d'ailleurs, elle dure toujours. | |||||
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Parution: 1994 Label: Lost & Found Formats: CD/LP Nombre de titres: 24 Durée: 47min 49s | SICK OF IT ALL Live In A World Full Of Hate | |||||
Présenté à sa sortie comme un pirate, l'histoire de de ce live n'est pas aussi net que ça. En fait, les membres de Sick Of It All étaient au courant de sa parution mais ils ont fait semblant de ne pas l'être à l'époque pour ne pas rentrer en conflit avec leur contrat récemment signé avec Eastwest. Ce disque semi-officiel relate une prestation endiablée du groupe dans le New Jersey et datée du 26 septembre 1993. Le son est excellent et les 24 titres s’enchaînent en à peu prés 48 minutes, ce qui nous fait une moyenne de 2 minutes par morceaux! Tous les classiques sont bien évidement présents et cet opus fait merveilleusement le point sur les albums précédents en apportant une qualité sonore qui rend justice à certains anciens morceaux qui manquaient de pêche dans leurs versions studios. On a rarement entendu une telle agressivité et une telle rage sur un disque live et à son écoute, on comprend aisément pourquoi le combo new-yorkais bénéficie d'une réputation scénique si excellente. Pour les temps forts, on retiendra particulièrement l'introduction du disque avec l'enchaînement mortel du mythique "Injustice System", de l'instrumental légendaire "It's Cobblerin' Time" et ponctué par un "Violent Generation" d'anthologie. Le final n'est pas en reste non plus avec dans l'ordre: "The Shied", "We Stand Alone", "Indust", "My Life" et la reprise de Minor Threat: "Betray". Et entre ces deux moments d'exception? Des morceaux de choix comme "What's Goin' On", le brutal "G.I. Joe Headstomp" et bien d'autres... Ce live marque aussi la fin d’une période pour Sick Of It All car leurs productions suivantes feront sentir une certaine évolution musicale. UN ALBUM DE Référence!!!!!! UN MUST!!!!! | ||||||
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Parution: Oct. 1994 Labels: Eastwest (CD) Equal Vision (LP) Formats: LP/CD Nombre de titres: 14 Durée: 35min 20s | SICK OF IT ALL Scratch The Surface |
Ah! Voici l'album si redouté après l'annonce de la signature de Sick Of It All sur la major East West et dès les premières de "No Cure" en guise d'introduction parfaite, on remarque que le groupe a eu enfin des moyens d'envergure pour enregistrer un disque. Le combo new-yorkais est pratiquement méconnaissable avec une puissance sonore à transpercer des tympans trop fragiles. Pour vous en rendre compte, il suffit d'écouter l'introduction d' "Insurrection" avec un son de basse ravageur. Les tempos sont globalement plus lents qu’à l'habitude mais l’agressivité redouble avec comme bon exemple, le riff redoutable de "Who Sets The Rules". Mais pour les fans inconditionnels, quelques morceaux rapides sont à disposition avec notamment "Goatless". Il y a même des influences punk qui ressortent du lot comme sur l'énergique "Desperate Fool" ou sur le fédérateur "Step Down". Chose inédite, le groupe s'essaye à une introduction calme sur le dernier titre "Cease Fire" mais je vous rassure qui finit en apocalypse sonore. En concoctant ce putain d'album, Sick Of It All a trouver le meilleur moyen de faire taire les langues de vipères. C'est vrai que le hardcore distillé par nos quatre compères a évolué mais il ne sombre jamais dans le coté obscure de la musique. Pour ma part, j’apprécie vraiment cette mutation tout en n’oubliant pas ou ne reniant pas les anciens albums. UN ALBUM PLUS LENT MAIS D’UNE AGRESSIVITÉ REDOUTABLE! L'industrie du disque s'étant détourné du disque vinyle tandis que le milieu hardcore est resté fidèle à ce format, le label Equal Vision a été chargé de publier une version 33 tours de l'album. La résolution de ce conflit d'intérêt a aussi satisfait les irréductibles qui ont pu se procurer "Scratch The Surface" dans un cercle indépendant. |
Parution: Oct. 1997 Labels: Eastwest (CD) Equal Vision (LP) Formats: LP/CD Nombre de titres: 14 Durée: 39min 21s | SICK OF IT ALL Built To Last |
Après un album tourné majoritairement vers des sonorités métalliques avec cependant quelques ouvertures vers d'autres horizons musicaux, les membres de Sick Of It All ont décidé cette fois ci d'explorer les contrées du punk et de la oï music comme le préfigurait le morceau "Step Down" du précèdent opus. Le fait de tourner avec Rancid avant de composer cet album ne doit pas être étranger à cette affaire. Ce n'est pas le seul changement notable, le groupe s'est exilé dans un studio de Californie pour les besoins de ce disque et c'est bien la première fois que le combo enregistre en dehors de ses terres new-yorkaises. Les tempos rapides sont de retour après leurs discrétions sur "Scratch the Surface". Le chant est toujours aussi agressif mais chose nouvelle dans Sick Of It All, les choeurs prennent ici une très grande ampleur. Ce dernier point est redoutable d'un point de vue scénique car la participation du public ne se limite plus à se tabasser comme des tarés dans le pit, il peut dorénavant aussi pousser la chansonnette. Il se dégage de cet album une osmose entre l'urgence du hardcore et l'énergie du punk. Au rang des titres qui deviendront des classiques, on peut citer "Good Lookin' Out", "Built To Last" et "Us VS Them". Il faut aussi souligner l’excellente chanson "Busted" où Lou Koller cède sa place de chanteur au profit du bassiste Graig Setari pour un pur morceau de hardcore old school. un des meilleurs albums de Sick Of It All!!!!! L'industrie du disque s'étant détourné du disque vinyle tandis que le milieu hardcore est resté fidèle à ce format, le label Equal Vision a été chargé de publier une version 33 tours de l'album. La résolution de ce conflit d'intérêt a aussi satisfait les irréductibles qui ont pu se procurer "Built To Last" dans un cercle indépendant. |
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Dernière modification: 07/05/2006 |
En 1993, le combo new-yorkais signe avec une major de l'industrie du disque: Eastwest qui au passage est une division d'Atlantic Recording. Cette décision fut le fruit d'une grosse polémique dans le milieu hardcore. En effet, les puristes (intégristes?) considèrent ce nouveau contrat comme une trahison de la part du combo new-yorkais envers l'esprit originel du hardcore (le Do It Yourself et tout le tremblement).
Après avoir donné un dernier coup de main à ses camarades pour l'enregistrement de "Just Look Around", le bassiste Rich Cipriano quitte définitivement le navire Sick Of It All pour des motifs personnels.
