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Les premiers pas | |||
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Le groupe se démarque assez vite de ses congénères car le coté festif que véhicule Murphy's Law est à l'opposé de l'état d'esprit qui régnait à l'époque sur la scène NYHC. Cette dernière était plus enclin à une critique pessimiste de la société américaine. Au fil de leurs concerts délirants, Murphy's Law acquiert une solide réputation scénique qui n'est pas étrangère aux performances de leur chanteur. Dés le début, le combo new-yorkais a aussi été caractérisé par les mouvements incessants de son personnel et en fait, Murphy’s Law est le groupe d’un seul homme : le charismatique Jimmy Gestapo qui est le nom de scène de Drescher. |
Quelques photographies | ||||||||
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La loi de Murphy | ||||
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« S'il y a plusieurs façons de faire quelque chose, et que l'une d'elle peut aboutir à une catastrophe alors quelqu'un la choisira ! » Par la suite, les différentes traductions parfois approximatives populariseront la formule sous cette forme : « Si quelque chose est susceptible de mal tourner, alors ça tournera forcement mal ! »
En France, ce principe de fatalité est aussi connu sous les noms de la loi de l’emmerdement maximal ou de la tartine beurrée. Vous remarquerez que lorsqu’une tartine beurrée tombe sur le sol, c’est à chaque fois sur le coté beurré. Un engouement naîtra autour de cette loi et de nombreux aficionados s'amusèrent à écrire une multitude de proverbes appliquant ce principe de fatalité à la vie courante et à d'autres thèmes particuliers comme notamment le milieu de l’informatique. Pour finir sur les lois de Murphy, j’ai concocté une petite sélection:
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Jimmy G. et le jeu des chaises musicales | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Dans la grande tradition des groupes de hardcore comme Agnostic Front ou encore Youth Of Today, Murphy's Law a un line-up en constante évolution avec pour seul commandant de bord: le charismatique chanteur Jimmy "G." Drescher qui en est le co-fondateur (l'autre n'était que Harley Flanagan qui se désolidarisa rapidement de cette aventure pour se consacrer aux mythiques Cro-Mags). Dans cette section, je me suis seulement contenté de présenter les différentes formations ayant participé à un disque significatif du combo new-yorkais car il n'est pas rare que les musiciens d'un album se limitent à l'enregistrement et ne participent donc pas aux tournées qui suivent.
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Le destin tragique de Chuck Valle | |||
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Les membres de Murphy's Law furent évidement bouleversés par le décès de leur pote et ils rendront hommage au bassiste disparu à l’age de 29 ans par le biais de l'album "Dedicated" paru en 1996. Les paroles de quelques morceaux seront évidés du coté festif naturel de Murphy’s Law pour laisser place à des textes plus profonds en souvenir de Chuck Valle. Pour mémoire, le malheureux avait participé à l'aventure Murphy’s Law en tant que bassiste sur de nombreuses tournées ainsi que sur l’album «Back With a Bong!» et le EP «Good for Now». Avant de rejoindre la bande à Jimmy G., Chuck Valle avait joué de la basse sur le premier album de Ludichrist (combo new-yorkais proposant un hardcore loufoque et déjanté). Chuck était aussi ingénieur du son et il a collaboré à des albums mythiques du hip hop old school: «It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back» de Public Enemy ou encore «Tougher than Leather» de Run DMC. |
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Le set de Murphy's Law devait normalement s'enchaîner avec celui de Madball mais un homme de l'assistance annonce au micro que les membres du groupe sont introuvables. Il précise que le show sera peut être reprogrammé dans le courant de la soirée. Un peu plus tard, quelques affichettes apposées près du Velvet Stage annoncent que le groupe new-yorkais jouera bel et bien ce soir mais l'information ne semble pas avoir bien circulé auprès des festivaliers. Pour preuve, la salle était à moitié vide à l'entame du set des new-yorkais. Pendant les balances, le chanteur Jimmy G. retrouve avec plaisir son vieux pote Harley Flanagan (Cro-Mags, Harley's War). Petit rappel historique, les deux compères ont fondé Murphy's Law en 1983 mais Flanagan quittera rapidement le groupe pour se consacrer aux mythiques Cro-Mags. Le concert débute sur deux classiques du hardcore festif: "Quest For Herb" puis "Crucial Bar-B-Q". Jimmy donne tout de suite le ton en buvant du Jack Daniel's, en crachant de la bière, en allant à la rencontre du public et en emmerdant les videurs. Ces derniers sont hallucinés par le comportement du chanteur (Jimmy G. tentera même d'en faire chanter un mais sans succès). Pour commémorer le bon vieux temps, Harley Flanagan prend la place du batteur pour interpréter "Beer". Le groupe enchaîne ensuite sur "Ska Song" et un gars du public propose un pétard à Jimmy G. qu'il accepte bien entendu. Le bienfaiteur se verra offrir une bière en guise de dédommagement. Jimmy G. invite Harley Flanagan (qui immortalisait le moment en filmant) à s'asseoir près de la batterie pour fumer l'offrande faite par le public. Le reste du set se déroule dans le même état esprit. Pour résumer et en parodiant le titre de l'un de leurs disques: Beer, Smoke and Live! Pour définir les derniers morceaux à jouer, le chanteur demande simplement à quelqu'un choisi au hasard quel titre il veut entendre. J'allais oublier de mentionner le solo de cannette du batteur qui fut un moment mémorable. Pour moi, le show de Murphy's Law fut l'un des meilleurs du Fury Fest pour son aspect festif, sa spontanéité et son non professionnalisme. Entendre sur ce festival un groupe de hardcore qui ne se prend pas au sérieux ou qui ne se la joue pas gros durs était tellement rare que ce concert fut pour moi une véritable bouffée d'oxygène. En relisant la chronique, je m'aperçois que je me suis focalisé sur le charismatique chanteur mais il ne faudrait pas oublier pour autant la prestation des trois autres complices qui furent toutes aussi magistrales. |
Dernière modification: 27/04/2006 |