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Les premiers pas

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Roger Miret n’est autre que le chanteur d'une des légendes du hardcore new-yorkais: Agnostic Front. Le bougre n’avait jamais dissimulé son affection pour le street-punk et la oï mais malgré que ces influences soient perceptibles dans de nombreux morceaux d’Agnostic Front (en particulier sur les trois albums composés après la reformation de 1997), le hardcore avait toujours fini par reprendre le dessus. Roger Miret a même proposé à plusieurs reprises des chansons explorant sans détour les filons du punk qu'il affectionne tant à son groupe fétiche mais ces camarades de jeu les avaient jugées trop mélodiques pour figurer dans le répertoire d'Agnostic Front.

Pour ce libérer de cette frustration, Roger Miret décide de constituer un projet parallèle et il s'entoure d'experts en la matière en débauchant dans sa quête musicale des membres des Krays et des Bruisers. Dans un premier temps, ils choisissent comme nom "Kiss Kiss Kill Kill" mais sous l'influence de leur label Hellcat et afin de profiter du passé de Roger au sein d'Agnostic Front, il rebaptise le groupe: Roger Miret and the Disasters...

 

 

La discographie

 

Parution: Sep. 2002

Label: Hellcat

Format: LP / CD

Nombre de titres: 14

Durée: 31 min 31

ROGER MIRET and the DISASTERS

Pour son premier essai en solitaire, Roger Miret a frappé un grand coup avec des morceaux puisant dans le meilleur du street-punk et de la oï. Loin des avalanches sonores d’Agnostic Front, les compositions soutenues le plus souvent par des mid-tempos entraînants sont vraiment très accrocheuses tout en restant très mélodiques. Ces chansons nous permettent d’entrevoir les talents de chanteur de Roger Miret avec une voix légèrement cassée qui colle parfaitement à la situation. Quelques morceaux peuvent aisément accéder au panthéon du genre comme par exemple "It's Alright" ou "Punch The Clock". Pour sa part, le refrain de "New York Belongs To Me" va devenir un véritable hymne fédérateur sur scène. En fait, c'est un arrangement du titre de Cock Sparrer ("England Belongs To Me") et il a été enregistré au dernier moment pour rendre hommage aux victimes des attentats du World Trade Center. Avant de conclure, ont peut noter le présence de Al Barr et de Ken Kasey de Dropkick Murphys qui viennent pousser la chansonnette sur deux morceaux. En bref :

un vibrant hommage aux précurseurs du street-punk! A consommer sans modération!

Line-up:

Roger Miret (chant & guitare), Rhys Kill (guitare), Johnny Rioux (basse) & Johnny Kray (batterie)

 

Parution: Fév. 2005

Label: Hellcat

Format: CD

Nombre de titres: 13

Durée: 29 min 44

ROGER MIRET and the DISASTERS        1984

Roger Miret est insatiable et pour preuve, l'album "Another Voice" d'Agnostic Front n'a pas eu le temps de refroidir de nos platines que notre chanteur remet le couvert avec son projet punk. Des Disasters du premier opus, seul le guitariste Rhys Kill est resté fidèle à son poste. Les places vacantes de bassiste et de batteur sont  respectivement attribuées à Brian Darwas et Mike Mulieri.

Cette seconde infidélité discographique au hardcore reprend exactement les mêmes ficelles que celles déployées sur le premier assaut des Disasters. C'est à dire une  immersion totale dans les contrées "street-punk" qui avaient jadis été explorées par des groupes comme les Clash, Cock Sparrer ou Stiff Little Fingers. Le sujet est parfaitement maîtrisé par nos protagonistes qui n'ont vraiment rien à envier à leurs aînés. En symbiose totale avec le style pratiqué, Roger Miret chante avec une extrême sensibilité la nostalgie de l'age d'or du punk prolétarien et les péripéties de la vie new-yorkaise.

Au final, un disque très personnel de la part d'un des papes du hardcore qui d'un point de vue musical, est peut-être un soupçon moins excitant que son prédécesseur car trop prévisible. Sinon, des titres comme "Riot, Riot, Riot", "Lower East Side", "Jannie Hawk" ou le très enragé "I Don't Like You" perpétueront longtemps l'esprit rock'n'roll qui plane indéniablement sur cet album.

un album certes sans surprise mais emprunt d'une terrible authenticité!

Petite déception pour les maniaques du vinyle, cet album est disponible seulement en CD. Depuis quelques temps déjà, le label Epitaph (la maison mère d'Hellcat) réserve les éditions vinyles à ses artistes dont le potentiel de vente est très élevé. Appât du gain ou souci de rentabilité?

 

The Hardcore-Punk Connection

Dernière modification: 10/02/2006